On dit souvent que le poker est un jeu de personnalités. Mais plus concrètement, le poker est un jeu de décodage de comportements. D’un côté, un joueur de poker qui se respecte doit savoir user d’un pouvoir de manipulation sur ses adversaires par son attitude et ses mimiques. D’un autre côté, le joueur doit être assez futé pour ne pas tomber les pièges similaires de ses adversaires. La difficulté au poker réside donc dans l’art de jouer sur ces deux tableaux.
Le comportement, un allié pour bluffer
Pour un bon joueur de poker, avoir de bonnes cartes entre les mains n’est pas le plus important. Le plus important c’est plutôt de faire croire qu’on les a. C’est pourquoi il faut s’entraîner à mentir par les gestes, à communiquer de faux sentiments par les yeux, à maîtriser les tremblements, à convaincre par sa manière d’être, d’agir et de réagir par rapport à la tournure du jeu et des mouvements des autres joueurs. Le but est de peindre n’importe quel sentiment que vous voulez faire croire sur votre visage, et faire en sorte que les autres vous suivent.
Le comportement, un livre ouvert sur les sentiments
Parfois, lorsqu’on a de bonnes cartes entre les mains, le comportement peut devenir un traître. Etant donné que le comportement est la manifestation extérieure des sentiments, lorsqu’on ne le maîtrise pas ou qu’on le maîtrise mal, il peut faire paraître certains signes qu’un adversaire avisé n’aura aucun problème à repérer et à utiliser contre nous. Souvent, faire croire qu’on a les bonnes cartes est plus facile que de cacher qu’on a réellement les bonnes cartes en main. C’est pourquoi, en plus de savoir bluffer, il faut aussi savoir observer les comportements de ceux qui se trouvent en face de soi, lire entre les lignes et repérer le moindre changement dans les regards, l’attitude, les tocs, et même la respiration. Tout peut être révélateur.
En somme, pour devenir un joueur de poker pro, il faut exceller dans l’art de la manipulation verbale mais surtout non verbale. Il faut savoir observer et être attentif au moindre signe suspect sans pour autant se faire piéger. Tout réside donc dans la maîtrise du comportement, dans le « savoir-paraître ».